les cimetières marin
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La Bretagne a toujours entretenu un lien étroit avec l’océan, favorisant ainsi un espace maritime riche et dense. Les anciens bateaux de pêche abandonnés ont contribué à la naissance de cimetières marins, essentiellement dans le sud de la région.
La Bretagne abrite de nombreux cimetières marins, qui regorgent de bateaux destinés au travail maritime : sardiniers, langoustiers, crabiers ou encore chalutiers abandonnés gisent sur les côtes du Morbihan et du Finistère. Ils pourrissent et se désagrègent au rythme des vagues, du climat et du temps qui passe. Pourtant, les cimetières marins sont des lieux atypiques qui attisent la curiosité des touristes et des peintres.
Près de Lorient, le cimetière de bateaux de Kerhervy est un endroit insolite. Il abrite des bateaux de pêcheurs partis au combat durant la Seconde Guerre mondiale. La plupart des soldats n’étant jamais revenus, et la pratique de la pêche ayant grandement évolué depuis, les navires sont restés en ce lieu. Ils gisent dans la vase, dans un cadre propice aux promenades.
Non loin d’Auray, à Pluneret, se trouve le cimetière marin du Bono, où de nombreuses épaves de bateaux tels des squelettes se mêlent aux coques encore intactes mais dont les couleurs ont terni. L’existence de cabanons à proximité témoigne de l’ère ostréicole durant laquelle les larves d’huîtres étaient attachées aux tuiles.
Celui de Landévennec accueille aujourd’hui les navires de la Marine nationale, désarmés et en attente de démantèlement. Avant d’être un cimetière marin, le site a été une réserve de bateaux, qui fut occupée par l’armée allemande.
Le terme de cimetière de bateaux, ou cimetière marin, désigne l'endroit où sont entreposés des épaves de bateaux. On parle de cimetière car, en quelque sorte, on peut dire qu'on « laisse mourir » les carcasses des bateaux. Attention à ne pas confondre cale-sèche et cimetière de bateaux
Certaines cales-sèches, aussi appelées formes de radoub, sont exclusivement utilisées pour le démantèlement des bateaux et prennent donc par extension le nom de cimetières de bateaux, bien qu'à l'origine ce terme désigne uniquement les lieux où les carcasses sont laissées à l'abandon jusqu'à leur disparition.
Les cimetières de bateaux, particulièrement les cimetières marins bretons, attirent la curiosité de nombreux touristes. Il s'agit en effet d'un spectacle assez impressionnant à contempler et généralement la balade qui va avec est pleine d'émotion. Les géants des mers ou petits navires qui gisent dans les cimetières de bateaux ont tous leur histoire et les voir entreposés là, les uns auprès des autres, ne peut que nous laisser imaginer ces histoires. Ils sont les témoins de leur époque, traversant les âges et résistant encore aux affres du temps.
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Découverte de ces cimetières de Bretagne, sans oublier ceux de Magouër, de Camaret-sur-Mer ou encore de l’île Berder...
Le jour de la Toussaint, personne n’ira poser des fleurs dans ce cimetière. A Saint-Malo, l’étonnant cimetière de bateaux de Quelmer ne sert pas de lieu de recueillement. Cette plage de vase nichée sur les bords de la Rance est plutôt un site de mémoire, selon ses défenseurs.
« L’objectif, c’est de rendre vivant ce lieu, de raconter l’histoire de ces bateaux et d’expliquer pourquoi ils sont là »
Principal cimetière de bateaux du département d’Ille-et-Vilaine, Quelmer compte bon nombre de frères et sœurs dans le reste de la Bretagne. Particulièrement propice aux abandons avec ses multiples criques et bras de mer, la région est celle qui possède le plus grand nombre de sites en France. Les spécialistes estiment que plus d’une cinquantaine de sites d’échouages sont référencés.
Le cimetière de Quelmer, à Saint-Malo
La plupart des bateaux abandonnés au cimetière de Quelmer sont conservés quand ils présentent un intérêt patrimonial.
C’est sans doute l’un des plus connus. Planqué à quelques kilomètres au sud de la très touristique vieille ville de Saint-Malo, le cimetière de Quelmer compte une quinzaine de bateaux. Si la plupart des épaves sont en bois et racontent l’histoire de la pêche locale, certaines arborent des lignes de métal, rongées par les années passées dans l’eau salée. « Les bateaux sont parfois victimes des progrès technologiques. Les épaves en métal que l’on a ici sont les restes des navettes qui effectuaient la traversée de la Rance avant la construction du barrage en 1966. Il y avait une guerre commerciale terrible entre les deux compagnies ». Aujourd’hui, les deux navettes reposent côte à côte et en paix. La particularité de Quelmer, c’est que l’on peut véritablement marcher au milieu des épaves à marée basse, sans risquer de s’envaser.
Ici comme ailleurs, l’État avait demandé l’enlèvement des épaves les moins intéressantes sur le plan patrimonial. Si les autorités tentent d’abord de retrouver les propriétaires, elles doivent souvent se résoudre à prendre seules en charge les frais liés à l’enlèvement et au recyclage des embarcations, qu’il faut souvent dépolluer .
Le cimetière naval de Landévennec
Le cimetière naval de Landévennec est toujours utilisé par la Marine nationale pour entreposer ses navires à la retraite en attendant leur déconstruction.
C’est probablement le plus impressionnant. Niché au fond de la rade de Brest (Finistère), dans les eaux calmes de l’Aulne, le cimetière de Landévennec est géré par la Marine nationale, qui y entrepose ses navires réformés en attendant qu’ils soient déconstruits. Utilisé depuis les années 1950, ce site dispose d’une profonde fosse sous-marine qui permet aux navires gris de ne jamais toucher le fond. A l’abri des vents, les frégates passent ici une retraite paisible, sous le regard curieux des plaisanciers qui peuvent facilement s’en approcher.
Propriété de la Marine nationale, le site reste interdit d’accès. En juin, deux jeunes individus avaient été interpellés après avoir grimpé sur les bateaux. « Au-delà des risques de nature accidentelle encourus en pénétrant sur le site, il est rappelé que l’intrusion sur une emprise militaire est interdite et constitue un délit passible de poursuites judiciaires », avait rappelé la préfecture maritime de l’Atlantique.
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Les carcasses allemandes du port de Lorient
Dans le port de Lorient, on trouve encore les épaves du "Crapaud" et du "Strasbourg", deux navires coulés par les Allemands pour se protéger.
La rade de Lorient est sans doute l’un des sanctuaires sous-marins les plus fournis de Bretagne. Le port de la cité portuaire ayant servi de QG à la marine allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux navires ont été coulés dans ses eaux. C’est ici qu’étaient protégés de nombreux sous-marins U Boot du régime nazi. Si la plupart des épaves ont été enlevées, certaines restent visibles et intriguent tous ceux qui ne sont pas habitués des lieux. Pour les skippers professionnels lorientais ou les plaisanciers amateurs, ces carcasses font partie du décor à l’image des épaves du Crapaud ou du croiseur Strasbourg, coulés par les Allemands. Des filets métalliques avaient été installés entre les deux navires afin de protéger la base sous-marine des torpilles.
« Il y a une fascination autour de l’esthétique de ces squelettes qui change selon la météo, selon les marées. Quand on voit ces épaves, on se demande forcément ce qu’elles font là et quelle histoire elles ont eue avant de s’échouer ».
Le spectacle depuis le théâtre de Kerhervy
A Lanester, le cimetière de bateaux de Kerhervy est l'un des plus fournis de France, avec une cinquantaine d'épaves recensées. C’est sans doute le plus grand en nombre de bateaux échoués. A Lanester (Morbihan), le cimetière de bateaux de Kerhervy possède une bonne cinquantaine de squelettes, abandonnés dans les eaux du Blavet.
Particulièrement prisé des photographes, le site très envasé avait été immortalisé par Yann Arthus-Bertrand à l’occasion de ses travaux vus du ciel. « On dirait des squelettes qui sont coincés dans la vase, c’est fascinant » La particularité de ce site hors du temps est d’abriter un théâtre en plein air où se tiennent régulièrement des spectacles. Un décor absolument magnifique qui sert d’arrière-plan à de nombreuses troupes, notamment pendant le festival du théâtre amateur qui s’y tient chaque été depuis quarante ans.
Les vieux thoniers de la ria d’Etel
Le cimetière de bateaux du Magouër, sur la commune de Plouhinec, a plusieurs fois été menacé de destruction par la municipalité. Des passionnés sont parvenus à le maintenir en vie.
Leurs immenses silhouettes en font sans doute l’un des sites les plus impressionnants de Bretagne. Posées sur le sable de la ria d’Etel, dans le Morbihan, les épaves des thoniers sont la mémoire d’une pêche qui a aujourd’hui disparu.
Abandonnés par leur capitaine sur les rives du Magouër, à Plouhinec, les longs navires de bois devaient disparaître. D’après plusieurs témoignages, des engins avaient même été envoyés sur place pour nettoyer l’endroit. La mobilisation de quelques amoureux du patrimoine avait permis de sauver les épaves, qui trônent toujours fièrement sur le sable jaune de la ria.
« Ces bateaux sont les témoins d’un savoir-faire qui a souvent disparu. La plupart des plans de ces navires ont été détruits à la fermeture des ateliers de construction navale. Ces épaves sont les dernières traces de ces techniques de construction. Ils sont les marqueurs d’une histoire locale »
Dans les faits, ces cimetières de bateaux n’ont aucune existence juridique. Situés sur le domaine public maritime, ils sont la propriété de l’état et gérés par la préfecture maritime. L’abandon d’un bateau est par ailleurs interdit par la loi. Pour éviter que des épaves souvent chargées de polluants ne viennent souiller les côtes, l’état et les régions ont mis en place une filière de recyclage. Depuis le 1er janvier 2019 et la mise en place d’une taxe à l’achat, les particuliers peuvent faire déconstruire leur vieux bateau gratuitement via l’Association pour la plaisance écoresponsable. Seul le transport de la vieille coque est facturé, sauf si le propriétaire peut l’acheminer seul.
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Le cimetière des bateaux à Camaret-Sur-Mer :
A l’opposé de certains ports, à Camaret-Sur-Mer, le cimetière des bateaux est pleinement assumé et n’a jamais été rejeté loin des regards. On y trouve des vieux bateaux de pêches aux abords de la chapelle Notre Dame de Rocamadour et la Tour Vauban.
La première épave que l’on croise est celle du chalutier coquillier le « Magellan ». Ce bateau est arrivé sur le sillon le 4 décembre 2002.
Suit la «Rose des mers » construite en 1954 est destiné à l’origine à la pêche côtière. Cette pinasse sardinière a été cédée en 2001 à la commune.
Le destin du « Notre Dame des Neiges » a d’abord été de pêcher la langouste avant d’être transformé pour la pêche au thon et au crabe. Malheureusement, il sera mis au sec sous contrôle gendarmerie maritime en 1993.
Le « Castel Dinn » est le langoustier emblématique de Camaret.
Pour tous il est le témoin de l’épopée langoustière du port. Le 31 octobre 1998, il est radié de la flotte et cédé à la commune. Il sera échoué sur le sillon le 5 novembre 1998.
Le « Maïtena » est un langoustier-thonier d’abord destiné à la pêche au large en Mauritanie. Il est ensuite racheté pour la pêche au crabe. Il est cédé en mars 2001 à la commune.
Le « Rosier fleuri » est un langoustier à cul carré. Il a été placé sur le sillon en 1962.
« La salle » est un langoustier devenu crabier. Il est définitivement radié pour inactivité en 1985.
Le bateau suivant, appelé le « Dominique » est une pinasse sardinière. Il a été radié en septembre 1994.
Ces huit bateaux sont toujours visibles sur le sillon. Lentement sous l’action des vagues et des tempêtes d’hiver, ils se désagrègent. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent dangereux pour les bateaux du port de plaisance que les restes des vieilles coques sont évacués.
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Loguivy de la mer, parole de François Budet
À l'été 1965, François Budet fait la découverte de Ploubazlanec et de son charmant port de Loguivy-de-la-Mer. De retour chez lui, à l'occasion d'une messe une mélodie ainsi que le refrain de Loguivy-de-la-Mer lui viennent à l'esprit.
Chez lui, il peaufine l'arrangement de cette chanson à la guitare et, le soir même, la fredonne à des amis bretons de passage. Une amie enregistre ce morceau à l'aide d'un magnétophone, puis remet la cassette au curé de Loguivy.
Grâce au bouche-à-oreille, la chanson se popularise parmi les habitants, étant plutôt bien accueillie dans la commune. Le chanteur est même invité à venir une semaine pour interpréter sa chanson.
Cependant, bien que les marins soient touchés par cet intérêt porté à leur égard, certains ne voient pas toujours d'un bon œil ce que la chanson laisse présager : un déclin de l'économie de la pêche et une diminution du nombre de bateaux. Malgré tout ce sera un immense succès.
Parole
1 - Ils reviennent encore à l’heure des marées
S’asseoir sur le muret le long de la jetée
Ils regardent encore au-delà de Bréhat
Respirant le parfum du vent qui les appelle
Mais il est révolu, le temps des Terres-Neuvas
La race des marins, chez nous ne s'en va pas
(Refrain) Loguivy de la mer, Loguivy de la mer
Tu regardes mourir, les derniers vrais marins
Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port
S’entassent les carcasses des bateaux déjà morts.
2 - Ils ont connu le temps où la voile était reine
Ils parlent de haubans, de focs et de misaines
De tout ce qui fait le charme de leur vie
Et qu’ils emporteront avec eux dans l’oubli
Mais il est révolu le temps des Cap-Horners
Il reste encore chez nous d’la graine d’aventuriers
3 - Je n’ai jamais su dire ce que disent leurs yeux
Perdu dans ces visages burinés par le vent
Ces beaux visages d’hommes, ces visages de vieux
Qui savent encore sourire et dire à nos vingt ans
Remettez vos cabans et rompez les amarres
Allez-y de l’avant, mais tenez bon la barre.
Où est passé le vaisseau fantôme d'Anne de Bretagne ?
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Navire amiral de la flotte du duché de Bretagne, la Marie « Cordelière » a sombré au large de Brest il y a plus de 513 ans.
Nous sommes le 10 août 1512, jour de la saint Laurent, patron des pauvres. De retour d’Espagne, le capitaine Hervé Portzmoguer a convié l’élite de la noblesse léonarde (le nord du Finistère) à une fête qu’il donne à bord de la Cordelière, navire amiral du duché de Bretagne. Trois cent invités, des dames parées de leurs plus beaux atours, de jeunes nobles, de riches marchands, ont rejoint l’équipage à bord de cet impressionnant navire, l’un des plus gros de son époque.
Construite à Morlaix en 1498, la Cordelière, longue de 40 m, est armée de 200 canons. La fête a lieu dans la baie de Berthaume, non loin de la pointe Saint-Mathieu. La Cordelière y mouille depuis deux jours, avec les 21 autres navires de la flotte franco-bretonne, car des navires anglais ont été signalés au nord de Ouessant. Anne de Bretagne, devenue reine de France en 1491, et son époux Louis XII ont uni leurs marines respectives pour frapper un grand coup contre l’Angleterre d’Henry VIII. Mais ce dernier a eu vent de leurs intentions et les prend de vitesse.
Ce matin du 10 août, 25 navires anglais, commandés par Sir Edward Howard, surprennent la Cordelière et les autres navires, tous sous les ordres de l’amiral René Clermont. Le gros de la flotte bat en retraite.
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Le capitaine de la Cordelière se bat comme un beau diable
La Cordelière et la petite Nef de Dieppe restent seules face à l’armada anglaise. La situation est désespérée, mais le capitaine de la Cordelière, Hervé de Portzmoguer, se bat comme un beau diable.
il peut compter sur son navire, le préféré d’Anne de Bretagne, qui en est la marraine.
Pendant des heures, Portzmoguer et son équipage résistent, leurs canons démâtent même deux des plus gros navires anglais, la Sovereign et la Mary Rose, et le capitaine intrépide décide de donner l’assaut à la Regent, vaisseau amiral adverse. « Les deux navires s’abordent dans un choc terrible qui fait craquer les membrures », raconte l’archéologue Max Guérout dans Le Dernier Combat de La Cordelière. Partout, des incendies, de la fumée, des cris. Soudain, une énorme détonation: la soute à poudre de la Cordelière vient d’exploser, précipitant le naufrage des deux navires. Les pertes sont terribles: entre 800 et 1 500 marins y laissent la vie, ainsi que les invités qui n’ont pas eu le temps d’être débarqués. Pendant des semaines, la mer recrache des corps.
La Cordelière devient un mythe de l’histoire bretonne
La Bretagne est sous le choc, une partie de la noblesse est décimée. La Marie Cordelière devient ainsi un mythe de l’histoire bretonne, le symbole d’une résistance acharnée face à l’ennemi, à une période où la Bretagne dit adieu à son indépendance par les mariages successifs de sa duchesse avec deux rois de France (Charles VIII puis Louis XII). Le mythe est d’autant plus fort que l’épave du navire, tout comme celle du Regent , repose toujours dans les profondeurs de l’océan.
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« les carcasses de bateaux usées par le temps, érodées, blanchies, figées, fantasmagorique, imposent le respect, ils font penser à des squelettes, après tout on parle de cimetière marin. Ne pas oublier que c'est grâce à eux que la découverte du monde a pu se faire. Aujourd'hui nous ne sommes qu' au début de la découverte des planètes, ce ne sont plus des navires mais des vaisseaux spatiaux. »
Un petit mot sur les cimetières marins, on parle d' anciens bateaux et navires qui pour la plus part sont de type voilier, pour ceux qui sont en métal, le temps les dévore aussi, assimilé, digéré par les organismes marins, même le métal disparaît rongé par la rouille, il suffit de regarder ce qu'il reste du Titanic, par contre les navires et sous marin coulés, qui sont à propulsion nucléaire représente un danger permanent pour les siècles à venir.
Kénavo
Fulup
( Citation de Olivier de Kersauson : dixit l'Amiral)
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